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Le piment dans les cultures Précolombiennes

Il existait auparavant en Amérique au moins 27 espèces dans le genre Capsicum. La première preuve de la présence des piments dans le régime alimentaire humain fut amenée par la découverte des sites de Tamaulipas et de Tehuacan au Mexique, qui sont estimés à 7500 ans avant Jésus Christ. Il a également été trouvé un fruit entièrement préservé dans la grotte Guitarrero du Pérou estimée à 6500 ans avant Jésus Christ. Les experts ne pensent pas, cependant, que les piments étaient déjà cultivés : ils étaient cueillis sauvages. Ils estiment, néanmoins, que la première culture domestiquée remonte à 5000 ans avant l’Ere Commune. Les Andes furent une des régions principales de domestication des piments. Nos connaissances relatives à l’usage culinaire des piments, durant la période pré-colombienne, proviennent de nombreuses sources : découvertes archéologiques, artisanat indigène, illustrations de l’époque, récits des explorateurs Espagnols et Portugais, observations botaniques et études des habitudes alimentaires des descendants actuels des peuples Maya, Inca et Aztèque.

Selon l’historien Garcilaso de la Vega, connu sous le nom de “El Inca” (Commentaires Royaux des Incas. 1609), les piments constituaient les fruits favoris des Incas et étaient connus sous le nom de “Uchu”. Les Incas révéraient le piment comme un des quatre frères dans leur mythe de la création : “Agar Uchu” était considéré comme le frère du premier empereur Inca. Pour ce peuple, les piments étaient des plantes sacrées et leurs jeûnes les plus rigoureux étaient les jeûnes proscrivant la consommation de piments. Ils considéraient que les piments étaient excellents pour la vue et qu’en plus ils éloignaient les créatures venimeuses. Les piments étaient également un aliment favori chez les peuples Maya et Aztèque d’Amérique centrale. Chez ces deux peuples, le petit déjeuner était souvent constitué d’une bouillie de maïs épicée de piment. Les Aztèques étaient réputés utiliser les piments avec tous leurs autres aliments. Ils en épiçaient même une de leurs boissons favorites, à savoir le cacao. On retrouve encore, de nos jours, cette coutume chez certains peuples tels que les Indiens Cicatec des haut-plateaux du sud-Mexique : ils ont, en effet, une boisson, réservée à certains rituels, préparée avec du jus de canne fermentée, du cacao et du chilli ! Les piments étaient ainsi un des éléments essentiels de la vie culinaire, médicale et religieuse des Amérindiens de l’Amérique centrale. Tout comme en Amérique du sud, ils étaient parfois utilisés comme monnaie d’échange pour acquérir des boissons ou d’autres choses. Ils constituaient l’un des tributs les plus précieux à l’empereur du peuple Aztèque. Ces tributs étaient ensuite revendus à Tenochtitlàn (actuellement Mexico), sur le marché de la grande place de Tlatelolco. Les Espagnols étaient étonnés de la taille et de la complexité de ce marché : des milliers de vendeurs y fourmillaient et les rumeurs pouvaient s’entendre à 5 km à la ronde. Les Espagnols n’avaient jamais vu un marché aussi grandiose, même pas à Rome ou à Constantinople.

 

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